Pratiques de l'institutionnel

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22/11/2015

Le théâtre au service de la vie.


Chantal Nève-Hanquet, Christine Vander Borght



« Dorénavant, quand j’entre dans une famille, une école, un parlement ou une église, je me rebelle. Je sais dans quelle réalité distordue chacun vit. Je veux remplacer tout cela par un nouvel ordre, celui que les enfants ont connu quand on les a laissés vivre, inventer. Derrière les histoires que je raconte aux enfants, derrière les jeux que l’on invente ensemble se cache une profonde révolution. Celle du psychodrame et de la créativité. » (Autobiography, 2.35) [1]



07/10/2015

Travailler ensemble


Protéger, c’est prendre  des risques

Christine Vander Borght, psychologue clinicienne.

8e Assises nationales de l'enfance, Rennes, Juin 2015

Ma présence parmi vous, aujourd’hui, est probablement due au texte que j’ai écrit pour le service de Coordination de l’aide aux victimes de maltraitance (Yapaka.be, Direction générale de l’aide à la jeunesse en communauté française de Belgique). En effet, ce texte condense l’expérience acquise à travers différents établissements d’aide à l’enfance, que ce soit comme psychologue clinicienne ou directrice, aussi bien comme superviseure d’équipes éducatives ou soignantes dans les secteurs résidentiels ou dans le secteur associatif : AEMO, Planning familial, CMP, Services hospitaliers, Centres de jours, etc. 


27/02/2015

Stratégies d’intervention avec des jeunes en difficulté :


prélude pour une clinique psychosociale

« Une santé mentale suffisamment bonne peut être définie
comme la capacité de vivre et de souffrir
dans un environnement donné et transformable,
sans destructivité mais non pas sans révolte »
in Furtos J., Laval C. (Sous la dir de)
La santé mentale en actes, de la clinique au politique
Ed. Eres (2005), page 32
                                                         

Eléments contextuels
La situation sociale actuelle produit de nouvelles formes de souffrance.
Des problématiques de vies  insensées,  impensables, de grande  exclusion,  confrontent les  travailleurs du  social au bouleversement de leurs repères professionnels et favorisent des décisions politiques flottantes ou extrêmement segmentées.
L’état social tend à devenir un auxiliaire correcteur et gestionnaire des dysfonctionnements majeurs causés par l’autonomie prise par la logique économique.
Les réponses classiques aux troubles de comportement et de socialisation des jeunes étaient connues : correction, mises à l’écart, médicalisation, judiciarisation, enfermement…  Ces pratiques n’ont pas été oubliées, mais il est clair qu’elles sont actuellement perçues comme trop tardives, inopérantes, et parfois même  nuisibles. Et puis, que faire lorsque c’est le fonctionnement même de la société qui est mis en question comme producteur de défaillances, d’inadaptations, de désaffiliation (Castel 1998) ?