Pratiques de l'institutionnel

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03/03/2010

Du travail en réseaux

Des difficultés aux ressources :
une singularité du travail en réseau
Polysémie
Le Petit Robert nous rappelle  que le « réseau » vient du mot latin retis dont le premier sens renvoie au filet de pêcheur, au rets, et à l’image d’un tissu à larges mailles  destiné à retenir, recueillir, ou bien encore à celle d’un piège pour attraper, retenir captif. Mais il s’agit aussi d’un entrelacement de liens pour relier, partager les informations, faire circuler et canaliser les flux d’énergie, les voitures, les trains, les péniches, ou le courrier…
Il y a une polysémie du terme « réseau » qui évoque, du moins dans le champ des sciences humaine, aussi bien les réseaux mafieux que ceux de la résistance, les réseaux de communication et d’information, les réseaux de santé ou d’aide sociale. Sans oublier  la cyberculture et tout ce que l’accessibilité à la « toile » du net ouvre comme perspective de contacts et de nouveaux  modes de relations.
Nous voici d’entrée de jeu face à la mise en tension de deux pôles, entre l’aspect fermeture/secret/initiation, d’une part, et l’aspect ouverture/ligne de fuite/partage d’autre part. Il ne nous est plus possible de ne pas participer aux réseaux qui nous enserrent, tant ils sont devenus constitutifs de notre pensée et de nos pratiques sociales. Nous voyons donc déjà que nous serons confrontés, à travers la navigation dans ces différents types de réseaux, à l’élaboration de nouvelles attitudes sociopolitiques : nous devons inventer de nouvelles manières de  décliner les notions d’égalité, de frontière, de hiérarchie, de collaboration, de partage, d’appartenance et de collectif.

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